RDC : Procès Bukanga Lonzo, 20 ans des travaux forcés requis contre Matata Ponyo et ses coaccusés

C’est dans une atmosphère lourde de tension et de détermination que la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a tenu, ce mercredi 23 avril 2025, une audience très attendue dans le cadre du retentissant procès Bukanga-Lonzo.
Lors du verdict , le ministère public a requis 20 ans de servitude pénale contre l’ex premier ministre Matata Ponyo et ses coaccusés entre autres Christophe Glober homme d’affaires Sud -africain et Deogratias Mutombo ancien gouverneur de la Banque Centrale .
Alors que l’organe de la loi a soutenu que toutes les conditions étaient réunies pour que ces derniers soient condamnés , le Procureur Général a demandé à la cour de condamner outre les 20 ans de servitude pénale, de 10 ans de privation du droit de vote et d’éligibilité pour l’ex chef du gouvernement pour Matata Mponyo et 5 ans pour Deogratias Mutombo après l’exécution de la peine ainsi que l’exclusion de Christophe Grobler du territoire national après l’exécution de sa peine.
Malgré l’importance de cette étape judiciaire, aucun des prévenus ne s’est présenté. Des absences que le ministère public a qualifiée de « mépris délibéré à l’égard de la justice ».
Alors que Matata Ponyo justifie son absence en faisant référence à une décision de l’Assemblé nationale estimant que ses immunités doivent être levées avant toute comparution ,la cour constitutionnelle affirme avoir reçu aucun acte légal émanant de la chambre basse.
Par ailleurs, Dieudonné Kamuleta président de la cour a rappelé que le pouvoir législatif ne peut pas donner des injonctions au pouvoir judiciaire ni intervenir dans un procès en cour.
Signalons que le verdict de ce procès accusant l’ancien président Ministre d’un présumé détournement d’une somme de plus de 115 millions de dollars allouée pour la réalisation d’un projet agro- industriel Bukanga- Lonzo est fixé pour ce 14 mai 2025, date fixée pour la communication du sort de chacun. Des milliards disparaissent pendant que des millions peinent à manger.